Ne pas craindre de reprendre les transports
Après les mesures de confinement face à la pandémie de COVID-19, les voyageurs ne reprennent que faiblement les transports en commun. Si le recours au télétravail l’explique en partie, une certaine appréhension des voyageurs subsiste. Malgré le respect des gestes barrières et les nombreuses actions mises en place avec Île-de-France Mobilités, une partie d’entre eux estime à tort que les transports publics sont des lieux de contamination privilégiés.
En résulte une stratégie d’évitement, qui s’explique par le rejet de la promiscuité avec des inconnus en premier lieu, à qui 70 % des Français ne font pas confiance pour respecter les gestes barrières, selon une étude Keoscopie, enquête quantitative online réalisée en 3 vagues (juin, juillet et octobre 2020), en partenariat avec l’institut d’études Harris Interactive, auprès de plus de 4 200 répondants d’un échantillon représentatif nationalement.
Cette crainte, plus élevée dans les grandes métropoles, n’est pas toujours rationnelle : les bars et restaurants, par exemple sont perçus comme presque deux fois moins dangereux (47 %) que le métro (72 %), le bus et les trams (67 %), malgré le non-port du masque, parce que l’on s’y rend « avec ses amis » en qui on a confiance.
Pourtant, selon les données de Santé Publique France, les transports représentent moins de 1 % des foyers de contamination recensés en France.